Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, s’est entretenu samedi, à Paris, en marge du Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique, avec le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal. Dans une déclaration, à l’issue de l’entretien, Sellal a réaffirmé la disposition de l’Algérie à soutenir la transition démocratique en Tunisie et les solutions consensuelles, « sans pour autant interférer dans les affaires tunisiennes ».
« J’ai affirmé au président Marzouki que l’Algérie est disposée à soutenir la Tunisie, et est ouverte à toute solution à laquelle aboutira le dialogue national en Tunisie », a déclaré Sellal. A propos de la rencontre, il a indiqué qu’elle a porté sur les questions sécuritaires et sur la coopération entre les deux parties à tous les niveaux. « Nous avons convenu également de la tenue de la Haute commission tuniso-algérienne qui se tiendra à la fin du mois de décembre », a-t-il dit, le but étant de renforcer la coopération bilatérale.
Sur un autre plan, Abdelmalek Sellal a annoncé qu’il visitera prochainement la Libye pour davantage de coordination sécuritaire dans la région et pour maîtriser et sécuriser les frontières, parce que sans stabilité, il n’y aura pas de développement, a-t-il soutenu. Sellal a déclaré avoir transmis au président Marzouki les salutations de son frère le président Bouteflika, rappelant à ce propos l’excellence des relations tunsio- algeriennes. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi, a indiqué que la rencontre a porté sur la coopération bilatérale ainsi que sur les moyens de la consolider dans tous les domaines. La rencontre a permis également de passer en revue les principaux points inscrits à l’ordre du jour du Sommet.
Le président Marzouki a invité le Premier ministre algérien à visiter la Tunisie. La visite sera une occasion pour organiser les réunions des différentes commissions sectorielles, a-t-il précisé. Il a, par ailleurs, qualifié d’«excellente, de continue et de rigoureuse » la coordination sécuritaire entre la Tunisie et l’Algérie, indiquant qu’elle se poursuit de manière quotidienne avec une coordination sur le terrain entre les différents corps de sécurité, outre l’échange permanent d’informations sécuritaires, s’agissant notamment de la situation au niveau des frontières communes des deux pays. Cette coordination a porté ses fruits, en particulier sur le plan de la sécurité des frontières et dans la région, a assuré Jerandi.