“Aucun nouveau cas de coronavirus n’a été détecté en Tunisie à part celui du patient décédé, le 10 mai, a affirmé, jeudi Abdellatif Mekki, ministre de la santé. Le ministre a rappelé que le défunt, de retour des pays du Golfe, a succombé à une insuffisance respiratoire aiguë et que son fils et sa fille chez qui le virus a été détecté ont reçu le traitement nécessaire et sont complètement rétablis.
“Le ministère de la santé qui a pris toutes les précautions pour faire face à ce virus, n’hésitera pas à communiquer toute nouvelle information relative à de nouveaux cas d’infection dans la transparence totale”, a déclaré le ministre lors d’une rencontre avec la presse, jeudi à Tunis. Concernant la stratégie de riposte du ministère, Mekki a annoncé qu’une commission nationale de suivi a été créée à cet effet.
Elle est composée de spécialistes dans les domaines de la santé publique, des maladies respiratoires et de l’épidémiologie en plus des structures concernées. Il a indiqué qu’un guide a été publié sur le dépistage et le traitement du virus ainsi que sur les mesures préventives prises au sein des établissements hospitaliers pour éviter la contamination et la sensibilisation des personnes en partance ou en provenance de la Omra.
Le guide comporte, aussi, les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) concernant le dépistage du virus chez les personnes exposées à la maladie ou les personnes de leur entourage, l’achat de réactifs nécessaires à l’identification du virus et l’organisation de campagnes d’information et de sensibilisation médiatiques pour faire connaître le virus et les mesures préventives devant être prises pour s’en prémunir.
“L’émergence du coronavirus est un problème de santé publique auquel les pays doivent faire face”, souligne l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué publié récemment.
“S’agissant d’une maladie nouvelle, nous manquons à ce jour d’informations sur la source de l’infection et sa transmissibilité. Nous ignorons, également, l’étendue de la propagation du virus, tant dans la Méditerranée orientale que dans les autres régions” précise le communiqué. Cependant, la préoccupation majeure à l’échelle mondiale concerne le potentiel épidémique de ce nouveau virus.
Ceci est dû en partie au fait que le virus avait déjà causé des maladies sévères dans plusieurs pays, même si cela concernait un petit nombre de patients, et qu’il a perduré dans la région depuis 2012. l’apparition de différents groupes de cas dans divers pays reste toutefois préoccupante car elle vient renforcer l’idée selon laquelle la transmission humaine du nouveau coronavirus est possible en cas de contact étroit.
Ce mode de transmission se limite pour l’instant à quelques petits groupes de cas, et la capacité du virus à se transmettre facilement au sein des communautés n’a pas encore été prouvée, précise le document.
L’OMS incite l’ensemble des Etats membres à renforcer la surveillance des infections respiratoires aiguës sévères et à examiner avec attention tout événement inhabituel concernant le schéma de transmission.
Les dernières données dans la région montrent qu’il est nécessaire de rappeler fermement aux personnels de santé de continuer à appliquer de mesures strictes, de lutte contre les infections dans tous les établissements de santé, tout en prenant en charge les cas suspects d’infection par le nouveau coronavirus, révèle l’organisation.
Pour l’heure, les Etats membres doivent accroître leur niveau de vigilance face à la maladie et informer promptement l’OMS de tout nouveau cas en fournissant des informations épidémiologique et cliniques complètes comme l’exige le règlement sanitaire international (2005), qui sert de référence pour garantir l’efficacité de l’alerte, de la préparation et de la riposte au niveau international.
Les pays de la région doivent, également, évaluer leur niveau de préparation face à la propagation de ce virus et intensifier le renforcement des principales capacités définies dans le Règlement sanitaire international (2005) si celles-ci sont insuffisantes. L’OMS est disposée à aider les pays de la Région à améliorer la préparation en matière de santé publique, non seulement pour le nouveau coronavirus mais pour toute autre nouvelle maladie à potentiel pandémique, souligne le communiqué.