Le porte-parole du parti républicain (Al-Joumhouri), Issam Chebbi, a mis en évidence l’importance des compromis auxquels avaient donné lieu les séances du dialogue national qui se poursuivent depuis plusieurs semaines.
Il a déclaré en substance à ce sujet: « Ce sont des compromis globalement importants qui servent l’intérêt de la Tunisie mais ne sont pas profitables à un ou des partis. C’est ce qui ne peut que concourir à hâter le processus de rédaction de la nouvelle Constitution ».
Issam Chebbi a indiqué lors d’une conférence de presse organisée mardi par son parti en son siège à Tunis, qu’il avait été convenu de faire en sorte que la commission mixte de coordination et de rédaction prenne en compte l’ensemble des arrangements consensuels obtenus afin de les transcrire dans le draft de la nouvelle Constitution.
Les compromis auxquels nous sommes parvenus, a-t-il dit, ont concerné le régime politique à mettre en place. Ce dernier sera en fin de compte mixte, autrement dit un système dans lequel seront équilibrées les compétences des trois pouvoirs lesquels exerceront un contrôle les uns sur les autres.
Le Président de la République sera doté des prérogatives de définition des politiques générales de défense, de sécurité nationale et de relations extérieures, outre la prérogative de procéder aux nominations aux hautes fonctions, préalablement soumises à la commission parlementaire compétente.
Il en est allé de même, a-t-il dit, pour le consensus acquis pour ce qui est d’expurger le « Préambule » de certaines références controversées (exit, par exemple, de l’expression « l’Etat est le protecteur de la religion ») et de constitutionnaliser le droit syndical et le droit de grève, sans restriction aucune. Selon Issam Chebbi, le rôle de l’opposition s’en trouvera conforté dans la future Constitution.
Ainsi, a-t-il précisé, la présidence de la commission des finances de la future Assemblée parlementaire sera attribuée à l’opposition, sans compter qu’un nouvel article proclamera explicitement qu’aucune loi ne sera fondée à restreindre les droits et libertés énoncés par la Constitution en pleine harmonie avec les principes universels des droits et libertés.