Dans une interview accordée au journal ”Akhbar Aljomhouria’, Moncef Ben Salem, ministre de l’Enseignement supérieur, a déclaré qu’il était impossible pour l’Assemblée nationale constituante de terminer la rédaction de la nouvelle Constitution en moins d’une année à partir de maintenant.
Les prochaines élections présidentielle et législatives ne peuvent avoir lieu avant l’année 2014 au minimum, a-t-il dit.
De son côté, Kaïs Saïed, professeur de droit constitutionnel à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis et président du Centre tunisien de droit constitutionnel, a affirmé lors de son entretien accordé à notre confrère La Presse de Tunisie, qu’il existe deux tendances à l’intérieur de la Constituante. L’une religieuse et l’autre laïque.
Selon lui, le retard dans la rédaction de la Constitution n’est pas un problème constitutionnel ou juridique mais un problème politique entre des partis qui cherchent soit à se maintenir, soit à accéder au pouvoir. La constitution aurait pu être élaborée en quelques semaines, a-t-il déclaré.
Interrogé sur le même sujet, Omar Chetioui, député du CPR et président de la Commission des pouvoirs exécutifs et législatif et des relations à l’Assemblée nationale constituante a indiqué, lors de son entretien avec le journal Le Maghreb, que les discussions de la Constitution et la méthodologie de travail de la Commission du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif pourraient retarder la rédaction de la Constitution jusqu’à 2015.
L’élaboration de la Constitution prendra encore trois ans, rappelant que la discussion du projet de loi de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE), a pris plus de temps que prévu, a-t-il souligné.
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