La présence du virus responsable de la polio a été détectée dans plusieurs échantillons d’eaux usées de la bande de Ghaza, théâtre de guerre génocidaire sioniste depuis neuf mois, ont annoncé jeudi
les autorités palestiniennes de la Santé, dénonçant une “catastrophe sanitaire”.
“Les résultats de tests, effectués sur des échantillons d’eaux usées en coordination avec l’Unicef ont montré la présence du virus de la polio”, écrit le ministère de Santé dans un communiqué.
Cette détection, “dans les eaux usées qui s’écoulent entre les tentes des déplacés”, “laisse présager un véritable désastre sanitaire et expose des milliers d’habitants au risque de contracter” cette maladie, ajoute le ministère.
Après neuf mois d’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza, les stations de pompage des eaux usées à Deir al-Balah, dans le centre du territoire, ont cessé de fonctionner mardi, selon la municipalité.
Les eaux usées stagnantes, l’amoncellement de déchets et de décombres forment un “environnement propice à la propagation de diverses épidémies”,
a dénoncé le ministère, qui appelle à l’arrêt immédiat de l’agression sioniste.
Il s’agit selon le site internet de l’OMS d’une souche considérée comme ayant été éradiquée en 1999.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué jeudi que tous les établissements de santé dans le sud de la bande de Ghaza sont poussés “au point de rupture” par les bombardement menés par les forces d’occupation sioniste, qui font un grand nombre de martyrs et de blessé.
“Le très grand nombre de victimes résultant des hostilités incessantes ont poussé jusqu’au point de rupture la capacité de notre hôpital – et de tous les établissements de santé du sud de Ghaza – à soigner les personnes souffrant de blessures potentiellement mortelles”, a déclaré le responsable de Ghaza pour le CICR, William Schomburg, cité dans un communiqué.
“La plupart des patients ont été déplacés de chez eux à plusieurs reprises et vivent avec peu de nourriture et d’eau potable, dans des zones surpeuplées, ce qui les rend plus susceptibles de tomber malades”, insiste le CICR, dont l’équipe a assuré 12.000 consultations et plus de 500 interventions chirurgicales, depuis l’ouverture de la structure en mai.
Depuis octobre dernier, la guerre génocidaire sioniste contre Ghaza a fait 38.848 martyrs et 89.459 blessés, selon le dernier bilan des autorités sanitaires palestiniennes, laissant également de vastes étendues de l’enclave en ruines, et sous un blocus, paralysant la fourniture de nourriture, d’eau potable et de médicaments.