La séance plénière de vote de confiance au gouvernement démarrera sous peu, sur fond de divisions entre les principaux partis représentés au Parlement.
Les décisions sont tombées dans la soirée de jeudi. Hormis le mouvement Ennahdha qui a confirmé son appui à l’équipe proposée par le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, en dépit des réserves sur certains noms proposés, un refus quasi total a été exprimé par les autres partis sur lesquels comptait le parti majoritaire pour la formation du gouvernement.
L’indépendance et la compétence des noms proposés, pourtant principaux critères fixés par le chef du gouvernement désigné, ayant été mises en doute par les principaux acteurs politiques.
Réunis jeudi soir, le Conseil national du parti Qalb Tounes (38 sièges) a déclaré qu’il ne votera pas la confiance.
De même pour le bloc de la Réforme nationale (15 députés) qui, dans un bref message sur son compte Facebook, a affirmé sa décision unanime de ne pas accorder sa confiance à l’équipe proposée par Jemli.
Auparavant, le bloc démocratique -qui regroupe des députés du Courant démocrate et d’Echaâb ainsi que des indépendants (41 élus)- a annoncé qu’il ne votera pas la confiance au gouvernement proposé.
Pour sa part, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi a fait part du souhait que les blocs parlementaires assument leur responsabilité en présentant un gouvernement pour le peuple tunisien. Ce vide, a-t-il dit, “nuit à la Tunisie et porte atteinte à son développement et à ses relations”. C’était lors d’une audience avec le ministre français des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian.
Chargé par le mouvement Ennahdha, vainqueur des dernières législatives, Jemli avait annoncé, le 2 janvier courant, la composition de son cabinet proposé sur fond de tractations de la part de plusieurs partis politiques.
Le gouvernement compte 28 ministres et 14 secrétaires d’Etat, dont la majorité n’est pas connue du grand public, et marque le retour d’anciens ministres et la reconduction d’autres.