Elections : Le Collectif “Awfia” appelle à intervenir d’urgence pour imposer aux médias le respect de la loi

Le collectif “Awfia” pour la démocratie et l’intégrité des élections a appelé la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) et l’instance électorale (ISIE) à intervenir d’urgence pour imposer aux médias le respect de la loi et empêcher un risque imminent de dérive que connaissent les médias en particulier l’audiovisuel.

Le président du projet de monitoring des médias lors de la période électorale au sein du collectif, Brahim Zoghlami, qui s’exprimait jeudi en conférence de presse, a relevé, dans son deuxième rapport couvrant la campagne à l’élection présidentielle (2-13 septembre), que le non respect, par les médias, de la loi a eu des incidences négatives sur l’opération électorale et porté atteinte au principe de l’égalité des chances entre les candidats.

Le rapport du collectif fait état de 334 violations (entre graves et très graves) commises par les médias audiovisuels, a-t-il indiqué. Soixante pour cent des infractions ont été perpétrées par les chaines privées “Nessma TV” et “El Hiwar Ettounsi”.

Durant douze jours de campagne, El Hiwar Ettounsi a enregistré 103 infractions, contre 95 pour Nessma TV.

Par rapport à son premier rapport, Al wataniya est passée de 3 à 9 infractions. Le collectif note une amélioration au niveau de la couverture, par Hannibal TV, de la campagne, comparé au premier rapport.

Concernant les infractions des médias audiovisuels, Zoghlami a précisé que la radio “Shems FM” occupe la première place avec 83 violations sur un total de 179 commises par 15 radios nationales et régionales.

Parmi les journaux ayant le plus respecté les règles de la couverture de la campagne électorale, figure le quotidien d’expression française “La Presse”. Quant au journal “Essahafa”, il a été le moins respectueux de ces règles.Le nombre total des infractions relevées, dans la presse écrite, atteint 432 infractions.

En outre, 239 infractions ont été recensées dans la presse électronique. La palme revient au site internet Babnet. Le tiers des infractions de la presse électronique sont considérées du second et du deuxième degrés.