Tunisie : “Pas de suspicion terroriste et politique dans la tentative d’ouverture des digues de oued Medjerada et Boujaarine à Bousalem”

Le procureur de la République au tribunal de première instance de Jendouba a démenti mardi dans une déclaration à l’agence TAP l’existence d’un “soupçon terroriste ou politique” dans le dossier de plainte déposé par la municipalité de Bussalem contre la tentative d’inondation du quartier Al Khalij de Bousalem par les eaux de l’oued Medjarda et oued Boujaarine en forçant délibérément les digues.

Il a précisé que le ministère public avait autorisé le 7 octobre, immédiatement après avoir reçu la plainte, à ouvrir une enquête par la Garde nationale dans la zone de Roumani puis par l’équipe de recherche et d’inspection de la Garde nationale à Jendouba, pour le chef d’inculpation d’atteinte aux biens d’autrui.

Le procureur de la république a souligné que le groupe de travail avait achevé ses recherches après avoir effectué toutes les inspections et enlevé les empreintes digitales, avec un résultat négatif, qui s’explique par la quantité d’eau, son puissant courant et l’alluvion déposé à proximité des digues.

“Le parquet, après avoir examiné les aspects juridiques de l’enquête et finalisé ses conclusions juridiques, avait conclu qu’il n’y avait pas de suspicion terroriste ou politique”, a-t-il ajouté.

La municipalité de Bousalem avait déposé une plainte pénale contre les personnes impliquées dans la tentative d’ouverture des digues installées au niveau de oued Boujaarine à Bousdira, rappelle-t-on.

De son côté, le délégué de Bousalem a exclu toute tentative d’inonder la ville par les eaux de Oued Bujaarine et oued Medjerda, comme le prétend la municipalité de Busalem, affirmant que les clés des digues sont à la disposition exclusive du délégué de la région et que le poids des portails et leur fermeture empêchent toute tentative de les ouvrir.

La municipalité de Bousalem, le gouvernorat de Jendouba et d’autres gouvernorats ont connu lors de la dernière semaine de janvier et de la première semaine de février des pluies et des chutes de neige suivies d’inondations touchant un certain nombre de terres agricoles adjacentes à la vallée de Medjarda avant que l’eau n’inonde plusieurs maisons situées à proximité, notamment à Jendouba et Ghardimaou.