Tunisie : Rassemblement devant l’ARP

Plusieurs composantes de la société civile se sont rassemblées vendredi devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour réclamer l’adoption dans les plus brefs délais du projet de loi criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste soumis depuis 2015 au parlement.

Ce mouvement de protestation intervient à l’occasion du premier anniversaire de l’assassinat de l’ingénieur Mohamed Zouari.

Mohamed Zouari a été tué, le 15 décembre 2016, par balles, devant son domicile, route de Menzel Chaker à Sfax-Sud, alors qu’il était dans sa voiture.

Ce rassemblement de protestation est un hommage posthume au martyr Mohamed Zouari qui a offert à la Tunisie les meilleures formes de militantisme pour le triomphe de la cause palestinienne en fabriquant des drones et des sous-marins téléguidés, a déclaré l’activiste politique et civil, Mohamed Kamel Gharbi.

” L’assassinat de Mohamed Zouari était à l’origine de la normalisation avec l’entité sioniste et le Mossad “, a-t-il indiqué, estimant indispensable de promulguer une loi qui criminalise la normalisation avec cette entité et inflige des sanctions à tous ceux ont des rapports avec elle.

Soumis depuis deux ans à la Commission parlementaire des droits et des libertés, ce projet de loi doit être examiné et adopté dans les plus brefs délais, a-t-il lancé.

” L’adoption de ce projet de loi sera sans doute une réponse claire à l’appel du président américain Donald Trump à la normalisation entre les pays arabes et l’entité sioniste et à sa décision de reconnaître al-Qods comme capitale d’Israël “, a-t-il ajouté.

” L’adoption de cette loi va permettre de rompre légalement et définitivement avec toute tentative de normalisation avec l’entité sioniste, faisant ainsi de la Tunisie le premier pays arabe et musulman à prendre une telle décision “, a-t-il poursuivi.

Tout en dénonçant le laxisme du gouvernement tunisien face à cette affaire, Mohamed Kamel Gharbi a souligné l’impérieuse nécessité de poursuivre les assassins sionistes devant la Cour pénale internationale, dans la mesure où ce crime est une atteinte à la dignité et à la souveraineté de la Tunisie.