Nejib Jeridi, Programme manager à la Wesminster fondation for démocraty, a critiqué l’inefficacité de la méthode adoptée par le parlement pour le questionnement du gouvernement.
Selon lui, les mécanismes de contrôle contenus dans le règlement intérieur du parlement sont suffisants mais leur utilisation comporte certaines lacunes qu’il est possible de dépasser par l’exercice.
Alors que la majorité des pays démocratiques utilisent la méthode active question-réponse, le parlement tunisien adresse une série de questions qui prend souvent la forme d’une longue intervention. Une réponse globale qui est loin de satisfaire les députés, est présentée en fin de séance, a-t-il relevé.
L’expert a assuré que le passage à la méthode des questions directes et des réponses instantanées, ne demande pas, pour autant, la modification du règlement intérieur du parlement.
En ce qui concerne le contrôle des dépenses publiques, Nejib Jeridi considère que le député n’est pas obligé de se rendre sur place pour consulter les dossiers dont il a besoin. Il peut tout simplement solliciter l’aide d’un bureau d’audit.
Le responsable s’exprimait en marge d’une d’une journée organisée vendredi à l’hémicycle du Bardo, dans le cadre du programme de formation de l’académie parlementaire 2016/2017.
Et d’expliquer que le contrôle s’effectue, également, à travers une commission en collaboration avec la cour des comptes. Il s’agit de la commission de contrôle de la gestion des fonds publics.
Il a cité les expériences de plusieurs pays dans ce domaine à l’instar de l’Allemagne et la France qui tout deux avaient opté pour une structure indépendante pour le contrôle de la gestion des fonds publics.
Webminster fondation for démocraty œuvre à la consolidation des capacités des parlements et partis politiques dans les pays en transition. Elle collabore également avec les membres de la société civile dans ces pays.




