La Suisse a gelé entre 50 et 100 millions de francs sur des comptes bancaires, dans le cadre de l’enquête sur le scandale de corruption qui éclabousse la FIFA, selon l’Office fédéral de la justice (OFJ).
Cette démarche a été menée à la demande des autorités américaines, a déclaré un porte-parole de l’office, affirmant que la place financière helvétique aurait joué “un rôle important de plaque tournante” dans cette affaire de corruption.
“L’affaire FIFA représente, ne serait-ce qu’à cause de ses dimensions, un de nos plus grands cas de demande d’entraide judiciaire”, a souligné le porte-parole cité jeudi par le journal Tages Anzeiger. Les autorités d’outre-Atlantique ont sollicité l’aide de leurs homologues suisses début mars, en demandant des informations concernant une cinquantaine de comptes ouverts auprès de dix banques suisses.
Parmi les établissements qui seraient impliqués dans la procédure anti-corruption figurent UBS, Credit Suisse, Pictet, BSI et Julius Baer. L’enquête peut toutefois prendre du retard en cas de recours et “des années peuvent encore s’écouler avant que toutes les informations arrivent aux Etats-Unis”, relève-t- on de même source.
A ce jour, 39 personnes et deux sociétés de marketing sportif sont mises en cause par la justice américaine, qui estime le montant des pots-de-vin ayant circulé à la FIFA depuis 1991 à quelque 002 millions de dollars.
Outre les Etats-Unis, seule l’Allemagne a sollicité l’aide judiciaire de la Suisse dans le cadre du scandale de la Fifa. Le parquet de Francfort enquête sur les conditions d’attribution à l’Allemagne du Mondial 2006.