Des présomptions de corruption et absence de transparence ont été relevées dans 2% des associations, a indiqué, mardi, Kamel Jendoubi, ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile.
La Tunisie compte 18 mille associations, dont la moitié ont été créées après la Révolution du 14 janvier.
“Actuellement, on ne dispose pas de suffisamment de données sur les activités sur terrain de ces associations”, a reconnu Kamel Jendoubi lors d’une rencontre à Béjà sur le financement public des associations, en présence de représentants de la société civile des gouvernorats de Béjà, Jendouba et du Kef.
Les procédures de financement des associations, privé et public, doivent être révisées, a encore dit le ministre qui a annoncé la publication, dans les prochains mois, d’un décret qui permettra de résoudre les problématiques qui se posent en matière de financement public des associations en attendant la mise en place d’un système national en la matière.
M. Jendoubi a aussi affirmé l’impératif de déployer une vision prospective impliquant les autorités centrales et locales dans le processus du financement public des associations.
Il s’agit de créer ainsi un climat pour assurer la transparence et pérenniser ces associations dans le respect des procédures de bonne gestion financière, a-t-il estimé, mettant en garde contre les conséquences du vide juridique en matière de financement privé et étranger des associations.
La réunion de Bejà est le coup d’envoi d’une série de réunions consultatives à travers les régions pour évaluer le système de financement public des associations et examiner les défaillances juridiques et en matière de procédures du décret N°5183 en date de 2013.