Le programme Tuniso-Allemand de partenariat d’excellence en matière de sûreté biologique et sécurité sanitaire a été inaugurée, mardi à Tunis.
Ce programme de coopération, d’une enveloppe de 300 mille euros par an, a pour objectif de renforcer les capacités du secteur tunisien de la santé ainsi que de prévenir et de combattre les risques biologiques telle que l’apparition de maladies contagieuses susceptibles de présenter un danger de santé publique.
Cette coopération vise à favoriser la manipulation sans risque des agents pathogènes, et à aider la Tunisie à détecter rapidement l’apparition de maladies dangereuses et à les endiguer. Dans une allocution prononcée à cette occasion dont lecture a été faite par Samar Sammoud, chargée de mission au ministre de la santé, Said Aidi, ministre de la santé a souligné que ce programme s’inscrit dans le cadre de la reconversion de la dette tunisienne en projets économiques et sociaux.
Il permettra à la Tunisie, a-t-il ajouté, de tirer profit de l’expérience allemande en matière de régionalisation du système de santé et de prendre appui sur le savoir-faire allemand pour rendre plus opérationnelles les structures et instances spécialisées tunisiennes en épidémiologie et veille sanitaire à l’instar de l’institut Pasteur de Tunis, l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes et la direction des soins de santé de base.
Pour sa part, l’ambassadeur d’Allemagne en Tunisie, Andreas Reinicke, a souligné que ce programme vient inaugurer une nouvelle ère de coopération Tuniso- Allemande dans le domaine de la santé. Il a mis l’accent sur l’importance de ce programme face aux mutations épidémiologiques et à la transition des risques sanitaires dans le monde, citant, à cet égard, l’exemple de la maladie à virus d’Ebola et ses répercussions économiques et politiques qui ont permis de prendre conscience de l’importance de la sûreté biologique et de la sécurité sanitaire des Etats.
L’Institut Robert Koch (l’équivalent de l’Institut Pasteur de Tunis) et l’agence allemande de coopération internationale (GIZ) mettront en oeuvre avec les principales institutions tunisiennes spécialisées, les activités prévues dans le domaine de la sûreté biologique. Des scientifiques tunisiens seront, ainsi, formés à la gestion des risques biologiques et des agents pathogènes dangereux dans le cadre de programmes spécifiques.