Une conférence sur le thème “Architecture en terre crue” sera organisée, vendredi 6 février, par le département des Arts à l’Académie tunisienne des Sciences, des Lettres et des Arts (Beit El hikma), banlieue nord de Tunis.
Cette conférence, autour et sur l’architecture, tentera de faire fusionner les univers civilisationnels et leurs extensions dans un monde contemporain où les enjeux géopolitiques sont importants, note Beit El Hikma dans le document de présentation du séminaire.
Plusieurs chercheurs tunisiens et étrangers interviendront lors de ces assises, dont Abdelmalek Ghannem et Karim Ladjili (Tunisie), Salma Samar Damluji (Irak), Fouad Ghomri (Algérie), Claire-Anne De Chazelles Gazzal (France) et Joseph Dahmen (USA).
L’ouverture des travaux sera donnée par l’universitaire et expert international Naceur Fantar avec au programme, une étude de Salma Samar Damluji sur “l’architecture de terre à Hadramut » (sud du Yémen).
Elle sera suivie d’une intervention de Claire Anne De Chazellles sur les “origines de la construction en pise en méditerranée occidentale”. Foued Ghomari donnera une intervention sur le thème “Béton de terre: un matériau de construction à géométrie variable”.
Au cours de la séance d’après-midi, dirigée par l’architecte Rabiaa Chérif, Joseph Dahmen fera une allocution intitulée “C’est maintenant demain et “architecture en terre au 21ème siècle”.
De Tamorza à Jammel, de Nafta à Byrsa, de Matmata à Djerba et de Sejnene à Haouaria, la Tunisie regorge d’un patrimoine humain et architectural ancré dans la terre.
Selon une estimation faite par CRAterre, Chaire de l’Unesco pour le patrimoine en terre crue, «aujourd’hui, l’architecture en terre crue abrite un tiers (1/3) de la population mondiale».