Le ministère public près le tribunal de première instance de Tunis a décidé d’ouvrir une instruction judiciaire contre toute partie dont l’enquête dévoile l’implication dans l’incitation et l’appel à la grève des transports publics, observée durant quatre jours, a déclaré à TAP, vendredi, le porte-parole officiel du tribunal de première instance de Tunis Sofiène Essiliti.
L’enquête concernera en outre les agents ayant refusé la réquisition et ce, conformément aux dispositions du code pénal et du code de travail qui stipulent l’interdiction de bloquer la liberté de travail, précise la même source.
En vertu de la décision de réquisition, publiée le 13 janvier 2015, au journal officiel de la République tunisienne (JORT), les agents dont les noms figurent sur les listes devaient rejoindre leurs postes de travail à partir du 13 janvier 2015.
La réquisition a concerné les agents de la TRANSTU (société des transports de Tunis), de la société nationale du transport interurbain (SNTRI et les sociétés régionales de transport de Sfax, Béja, Gabès, Bizerte et Nabeul.
A rappeler qu’une grève sans préavis, observée depuis le lundi 12 janvier 2015 par les agents de la TRANSTU ainsi que de plusieurs sociétés régionales, a paralysé les services de transport public dans la capitale et nombre de villes de l’intérieur.
Des usagers ont exprimé leur colère et leur refus face à cette grève sauvage. La décision de réquisition a concerné environ 30% des agents chargés de garantir les services de transport public, ces derniers (agents) n’y ont, cependant, pas répondu.
Pour rappel les agents du transport de la Transtu, du métro léger et des sociétés régionales de transport ont regagné leurs postes de travail, jeudi, en réponse à l’appel de la commission administrative de la Fédération générale du transport relevant de l’UGTT.
La commission a ainsi annoncé un préavis de grève pour les 26, 27 et 28 janvier courant pour revendiquer l’application des conventions.