Le ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a réaffirmé la volonté de la Tunisie de combattre le fléau du terrorisme qui, a-t-il dit, « reste en tête des priorités du pays » pour protéger sa révolution et réussir sa transition démocratique.
A l’ouverture, lundi, à Tunis, de la 37e conférence des chefs de police et responsables de sécurité arabes, Lotfi Ben Jeddou a indiqué que « la Tunisie, à l’instar de nombreux pays, n’est pas à l’abri du phénomène du terrorisme avec l’augmentation notable du nombre d’adhérents aux courants extrémistes, au cours de cette dernière décennie ».
Ben Jeddou a déploré que le décret-loi d’amnistie générale promulgué au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011 ait permis à des personnes condamnées dans des affaires de terrorisme de quitter les prisons, ce qui a favorisé la Multiplication des actes terroristes. « Les révolutions du printemps arabes ont contribué à l’instauration d’un climat d’instabilité dans certains des pays concernés », a-t-il avancé.
Il a dénoncé l’instrumentalisation des mosquées pour propager un discours extrémiste, faire l’apologie du terrorisme et des opérations suicides, enrôler les jeunes pour le Jihad en Syrie et exploiter les caravanes caritatives à des fins de prosélytisme. Ben Jeddou a salué les efforts des forces de sécurité intérieure et de l’armée nationale pour lutter contre le trafic d’armes notamment aux frontières, traquer les groupes terroristes retranchés dans les maquis montagneux et déjouer les attentats visant des hommes politiques. « La multiplication des défis à l’échelle mondiale, commande de déployer un surcroît d’effort de coopération, de complémentarité et de solidarité entre les différentes parties pour réaliser la sécurité arabe dans son concept global », a-t-il dit.