Un groupe de travail réuni par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS, vient de classer les champs électromagnétiques de radiofréquences (y compris ceux émis par les téléphones portables) comme « peut-être cancérogènes pour l’homme » (groupe 2B)1. Cette classification repose principalement sur l’observation d’une augmentation de risque de gliome (tumeur maligne du cerveau) associée à l’utilisation de téléphone mobile2. Le lien de causalité entre exposition au téléphone mobile et tumeur cérébrale, est faible (car ne s’appuyant que sur des études épidémiologiques suggérant des excès de risques) mais a été considéré comme crédible.
Le CIRC indique qu’il est nécessaire de poursuivre les recherches pour mieux documenter le risque. Les conclusions du groupe de travail seront publiées dans The Lancet Oncology (Numéro du 1er juillet, publication en ligne dans quelques jours).
Dans cette attente, le CIRC rappelle qu’il est important de prendre des mesures pragmatiques pour réduire l’exposition aux ondes électromagnétiques, tel l’usage des kits mains libres.
En France, il est rappelé que depuis 2008, le ministère chargé de la santé recommande d’adopter une approche de précaution :
– éviter les conversations inutiles ou trop longues ;
– téléphoner de préférence dans les zones dans lesquelles la réception est à son maximum : lorsque la réception est faible, la puissance d’émission est maximale ;
– encourager les enfants et les adolescents à un usage modéré du téléphone mobile;
– éviter de téléphoner en se déplaçant afin que l’appareil ne cherche pas un nouveau relais ;
– éloigner l’appareil des zones sensibles du corps. Un kit piéton limite l’exposition de la tête.
Une fiche repère « Téléphone mobile et risques de cancer » publiée par l’INCa en 2010 fait le point sur l’état des connaissances et les précautions formulées par les autorités sanitaires.