La Ville de Paris au secours des migrants tunisiens

Plusieurs ressortissants tunisiens occupent, depuis cette nuit, un immeuble municipal situé au 51 avenue Simon Bolivar. Ce site, qui était affecté à des services techniques municipaux, a été vidé il y a plusieurs mois du fait de sa dangerosité. Ce lieu présente en effet une insuffisante résistance au feu et ne peut donc servir d'hébergement.

Face à cette situation, et pour permettre le départ des occupants, la Ville de Paris a proposé ce matin de renforcer son dispositif d'aide ponctuelle. A ce jour, 100 places d'hôtel sont proposées par France Terre d'Asile, dispositif qui va progressivement monter à 130 places. De plus, l’association Aurore va ouvrir 80 places supplémentaires dès demain soir. Il a été proposé aux occupants de l’immeuble de la rue Simon Bolivar de rejoindre ces dispositifs.

La Ville de Paris assume de mettre en oeuvre de telles dispositions pour permettre un accueil digne des ressortissants tunisiens présents sur son territoire.

Elle finance également deux associations qui apportent une aide alimentaire quotidienne, la Chorba et la Chorba pour tous et l’association Emmaüs qui met en place des maraudes humanitaires de nuit.

En plus du dispositif d'hébergement, France Terre d'Asile examine les situations administratives individuelles et accompagne le cas échéant ceux qui souhaiteraient repartir en Tunisie.

La Ville de Paris condamne à nouveau l'attitude de l'Etat qui par ses actions exclusivement policières durcit la situation sur place et la rend explosive tout en refusant d’adapter même modestement le dispositif d’aide aux retours, afin de permettre à ceux des ressortissants tunisiens intéressés d’envisager une telle issue dans des conditions dignes.

Elle en appelle également à la responsabilité de chacun et met en garde tous ceux qui, profitant de la fragilité des ressortissants tunisiens, les entraînent dans des initiatives dangereuses et risquées, à tous points de vue.

(Communiqué)