Des partis politiques et des organisations de défense des droits humains ont appelé à la révision de la loi 52 relative à la consommation de drogue.
Dans un communiqué rendu public mercredi, le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme a réclamé l’annulation de cette loi « répressive » qui « sanctionne sévèrement les consommateurs de stupéfiants ».
Une loi qui n’a pas empêché, pourtant, le nombre des toxicomanes de doubler, note le Comité, précisant que 54% des écroués pour consommation de cannabis récidivent.
Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme propose le lancement d’un dialogue national sur ce sujet, estimant que la solution ne réside pas dans le durcissement des sanctions mais plutôt dans la prévention et la multiplication des actions pédagogiques destinées aux jeunes.
Les jeunes du parti Al-Massar avaient contesté la loi 52 et demandé son amendement à la suite de l’arrestation, le 28 novembre dernier de Adnene Meddeb et Amine Mabrouk. Le parti Al-Massar a-t-il aussi appelé le président de la République à tenir ses engagements électoraux et à amender cette loi.
A noter aussi que pour sa part, le parti Al Qotb tiendra ce jeudi une conférence de presse consacrée à la présentation d’un projet de loi organique relatif à la prévention et l’assistance des toxicomanes. Pour sa part, l’avocat Ghazi M’rabet avait appelé, à maintes reprises à la révision de ce texte de loi qui, selon lui porte atteinte à la dignité humaine.