A la guerre comme à la guerre, toutes les armes sont utilisées dans ce combat pour le palais de Carthage, même si le centre de gravité du pouvoir s’est déplacé au Bardo, ce poste de président de la République garde toute sa splendeur et si le provisoire veut désespérément y rester lui qui se considère comme un rempart du printemps arabe contre tout le monde. Son rival, qui l’a fréquenté, rêve d’y terminer sa carrière.
Mais pendant ce temps, le gourou navigue à vu entre les rochers de la discorde qu’il a créée et contre lesquels il risque de s’écraser. Alors pour essayer de comprendre, nous avons consulté un graphologue qui nous a donné son avis sur les signatures de ce trio, analyse que nous vous livrons en vrac, et laissons apprécier tout un chacun ces conclusions. Nous précisons que cette analyse n’est précédée d’aucun parti pris pour ou contre qui que ce soit.
Néanmoins, ces analyses ont une part de subjectivité bien qu’elles révèlent assez bien le caractère de la personne concernée. Ces personnages sont d’un niveau élevé et sont tous passés par des moments exaltants dans leur carrière qui a laissé une certaine empreinte dans leur manière de faire.
Et à tout seigneur tout honneur, commençons par le président provisoire:
La signature de MMM ressemble plutôt à un paraphe même dans des documents officiels; elle dénote un caractère cyclothymique, un certain dynamisme, une certaine honnêteté intellectuelle, mais aussi un esprit brouillon, désorganisé. Cette signature n’est pas celle d’un décideur, elle est toute en circonvolutions et caractérise un entêtement qui peut entraîner des blocages et lui faire prendre des décisions qui lui sont préjudiciables. Bref, il ne sait pas ce qu’il veut.
La signature de BCE présente des caractéristiques bien spécifiques et antinomiques avec celles de son désormais rival MMM.
D’abord, la signature occupe de l’espace, ensuite est marquée par une grande ambition et aussi une tendance autoritaire. Malgré ces aspects très marqués, la signature de BCE présente certaines circonvolutions qui permettent de dire que l’homme peut considérer qu’entre deux points la ligne n’est pas toujours très droite. Il est minutieux, précis et cohérent, et aussi peut utiliser l’incohérence pour atteindre ses objectifs.
L’arbitre de la compétition, RAGHA, lui, a une signature où l’on trouve des éléments communs aux signatures précédentes.
La signature est très ramassée et symbolise d’une certaine manière l’esprit clanique. Il obéit à des principes intangibles comme cela se voit par la ligne horizontale qui marque sa signature, est tout en circonvolutions, décideur, convaincant et répète ses convictions à son vis-à-vis et sait se replier sur lui-même pour laisser passer l’orage. De toutes les signatures, c’est la plus opaque…