Tunisie : Plus de 13 MDT de dettes des agriculteurs de Jendouba

Le commissaire régional du développement agricole de Jendouba, Mekki Bamri, a souligné que la répétition des coupures de l’eau d’irrigation sont le résultat des atermoiements d’un grand nombre d’agriculteurs de la région, qui refusent de payer leurs dettes qui ont passé la barre des 13 millions de dinars (MDT), jusqu’à fin mars 2014.

Il a ajouté que cette situation a alourdi le fardeau du Commissariat régional du développement agricole (CRDA) qui est devenu, à son tour, dans l’incapacité de payer ses dettes envers la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG).

Présidant, jeudi, une réunion avec des exploitants agricoles, au siège du CRDA, consacrée à l’examen de leurs doléances contre les coupures à répétition de l’eau d’irrigation, le commissaire régional a expliqué que la STEG menace d’arrêter l’approvisionnement du CRDA en l’électricité, au cas où il ne paie pas ses dettes qui ont dépassé 3 MDT.

Il a, dans ce sens, indiqué, que si cette situation perdure, elle constituera un véritable danger pour le secteur agricole de la région.

Par ailleurs et dans le cadre de la recherche de solutions permettant aux exploitants des produits d’été, notamment les tomates, les pommes de terre, les fraises et la betterave sucrière, Bamri a affirmé qu’un accord a été établi avec les agriculteurs, en présence de membres de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche, pour le rétablissement de l’eau, à condition que chaque agriculteur paie une avance de 150 dinars en contrepartie de l’irrigation d’un seul hectare, avec l’engagement des agriculteurs à payer tous les frais de consommation, avant la fin du mois d’août de cette année.

En parallèle, le CRDA va poursuivre les procédures légales pour recouvrer les dettes précédentes des agriculteurs et des groupements des eaux, avec l’interdiction à tout exploitant d’irriguer ses produits, au cas où il ne règle pas sa situation.

D’autre part, le commissaire régional a indiqué que neuf groupements d’eau ont délaissé, dernièrement, leurs activités dans la gestion et le suivi des zones irriguées de Jerif et de Souk Essebt, ce qui constitue une véritable entrave légale à la possibilité pour le CRDA d’intervenir pour prendre la place des ces groupements.

A ce propos, Younès Ayadi, un des agriculteurs de la zone de Souk Essebt, à Jendouba, a expliqué au correspondant de l’agence TAP qu’à la suite de la supension de l’approvisionnement en eau, un grand nombre d’agriculteurs sont obligés de recourir aux citernes pour le transport de l’eau, quotidiennement, des puits et des cours d’eau.