L’Alliance politique pour la réussite du processus démocratique composée de 12 partis dont le Mouvement Ennahdha, estime, dans un communiqué, que les tractations des parrains du dialogue national avec la Troïka au pouvoir et avec seulement une partie de l’opposition sont « en deçà » de ce que devrait être un dialogue national véritable. Elle affirme, pour autant, « tenir à participer au dialogue envisagé et à concourir à le faire aboutir ». L’Alliance se réjouit, dans cette déclaration publiée à l’issue de la réunion, mercredi, de son Conseil central, de « l’évolution relative » de la position des quatre organisations de la société civile (UGTT, UTICA, LTDH et Conseil de l’ordre des avocats).
Elle souligne, par contre, l’opposition « fondamentale » des composantes de cette alliance à certains détails de l’initiative du quartette, en particulier ceux pouvant impliquer une « confiscation des fonctions de l’Assemblée nationale constituante » en tant que pouvoir originel et expression de la volonté populaire, et son remplacement, de facto, par les quatre organisations en question.
D’après les termes de leur initiative, relève l’Alliance, « elles se posent en cadre de négociation pour régler les problèmes controversés qui font obstacle à l’achèvement de la période de transition et pour seconder le gouvernement dans l’accomplissement de ses tâches ». Les griefs exprimés par l’Alliance dans sa déclaration portent aussi sur les modalités de formation du gouvernement indépendant supposé succéder au gouvernement actuel, ainsi que sur les compétences qui lui seront accordées sans limitation de durée et la condition d’une majorité des deux tiers pour le désavouer.
Les 12 partis qui composent l’Alliance critiquent en outre « l’inadéquation flagrante des délais proposés pour l’achèvement des différentes tâches envisagées par l’initiative, de même que le déséquilibre entre ce qui est demandé à la coalition tripartite au pouvoir et ce qui est demandé aux autres parties prenantes.