La coalition civile pour la défense de la liberté d’expression a réclamé la libération immédiate du journaliste photographe Mourad Mehrezi et l’arrêt de toutes les procédures judiciaires lancées contre lui dans l’affaire de l’agression du ministre de la Culture.
Dans une déclaration rendue public mercredi, la coalition considère que l’emprisonnement de Mourad Mehrezi est une “violation de la liberté du travail journalistique et une nouvelle tentative pour attaquer la liberté d’expression et intimider les journalistes lors de l’accomplissement de leur devoir”.
“L’arrestation du journaliste photographe s’est basée sur un arsenal juridique répressif de l’ancien régime alors que le gouvernement continue à refuser l’application du décret 115, notamment les deux articles 12 et 13 selon lesquels “les opinions émises par le journaliste et les informations qu’il est amené à publier ne peuvent constituer un prétexte pour porter atteinte à sa dignité ou à son intégrité physique ou morale”, selon la déclaration.
La coalition a également dénoncé “la poursuite des tentatives de marginaliser le rôle de la haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA)”. La plus récente de ces tentatives, est “un communiqué rendu public par la présidence de la république en date du 22 août courant appelant à la composition d’un comité mixte pour présenter “une lecture du décret 116″ dans le but d’entraver le travail de la HAICA et porter atteinte à son indépendance”.
La coalition a appelé la HAICA à jouer son rôle dans la régularisation du paysage audiovisuel et à s’opposer à toute atteinte à son indépendance. La coalition civile pour la défense de la liberté d’expression a réitèré son appel à favoriser les conditions logistiques et humaines nécessaires permettant à la HAICA de devenir opérationnelle. De même, elle a souligné l’impératif de cesser toute tentative de fragiliser la HAICA et de l’impliquer dans des règlements de compte politique dans le but de maintenir une situation chaotique avec le lancement des chaînes télévisées et radiophoniques en dehors d’un cadre juridique, selon déclaration.