Le ministère des affaires sociales a réitéré mercredi sa proposition d’octroi de cartes de séjour provisoires aux réfugiés du camp de Choucha, qui continuent de réclamer leur réinstallation dans un autre pays européen.
“Le ministère des affaires sociales invite les réfugiés du camp de Choucha à s’adresser aux postes de police et de la garde nationale pour régler leur situation et bénéficier des services publics”, indique un communiqué du ministère qui fait état d’offres d’emploi et d’aménagement de lieux de résidence pour accueillir les réfugiés africains.
Joint au téléphone, Imed Mohamed, un des réfugiés du camp de Choucha, a dénoncé les conditions de vie “indignes” dans le camp de Choucha en l’absence de tous les services vitaux dont les services médicaux, l’eau potable et l’électricité.
“Nous accusons le haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et le gouvernement tunisien de nous abandonner en fermant le camp de Choucha”, a-t-il déclaré, affirmant que les réfugiés refusent de quitter le camps jusqu’à leur réinstallation dans un autre pays.
Commentant la proposition du ministère des affaires sociales, il a déclaré que “cette offre a été refusée par les quelques 300 réfugiés”.
Le 30 juin dernier, l’UNHCR avait annoncé la fermeture officielle du camp de Chouchou où continuent de résider près de 300 réfugiés qui avaient quitté la Libye suite aux évènements sanglants qui ont accompagné la révolution dans ce pays.
Une cinquantaine de réfugiés observent depuis le 26 mars dernier un sit-in devant le siège de l’UNHCR à Tunis appelant à leur réinstallation dans l’un des pays européens.