Dans les couloirs de l’hôtel Dar Ismael, où se déroule le 22ème Congrès de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens (U.G.T.T), des congressistes, affichant des signes religieux, s’organisent en groupes, palabrent, cherchent un rôle, disposent leurs voiles, apprennent la technique du contact en terra incognita et essaient d’influencer le cours des événements. Pour le moment, me dit un confrère, sur un ton désabusé, ils sont encore minoritaires, mais l’avenir peut réserver des surprises. Aux uns et aux autres.
D’ailleurs, tout au long des travaux du congrès, à Tabarka, nous avons remarqué la défiance des syndicalistes vis-à-vis de la nébuleuse islamiste, soupçonnée de visées hégémoniques et de travail de sape à l’encontre de la Centrale syndicale. En sous-traitant, affirment certains, tantôt le Parti du Congrès pour la République (C.P.R) et tantôt d’autres partis affidés.
En fait, ce qui a, apparemment, suscité l’inquiétude Place Mohammed Ali, c’est l’OPA récent, le mois dernier précisément, des nahdhaouis sur le syndicat de base de la Pharmacie Centrale. Après avoir été, pendant des années, aux mains du Parti Ouvrier Communiste Tunisien (P.O.C.T).
Un signe des temps, qui changent ! N’est ce pas !
Correspondance de Tabarka, Imededdine Boulaâba