L’Académie parlementaire de l’Assemblée des Représentants du Peuple a organisé une journée d’étude sur la Consultation nationale pour la réforme du système éducatif avec la participation des représentants des ministères de l’Enseignement supérieur, de l’Education, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de la Femme, de la Jeunesse et des Sports et des technologies de la communication.
Un certain nombre d’intervenants ont critiqué, à cet effet, la ” faible ” participation des citoyens à la consultation nationale pour la réforme du système éducatif, après deux mois de son lancement (le 15 septembre 2023) et qui se poursuivra jusqu’au 15 décembre prochain sur la plateforme électronique qui lui est destinée www.e-istichara.edu. tn.
Selon les chiffres actualisés jusqu’à aujourd’hui, mercredi 15 novembre, et publiés sur la plateforme électronique , environ 335 000 personnes ont participé à cette consultation, la plupart dans la tranche d’âge comprise entre 41 et 65 ans, à un taux de 26,4 pour cent, suivis par la la tranche d’âge entre 12 et 15 ans, à raison de 23,4 pour cent, puis la tranche d’âge, entre 16 et 20 ans, à raison de 18,7 pour cent.
Les députés ont indiqué que cette baisse du niveau de la participation à la consultation est due à certains problèmes techniques liés à la durée d’accès des citoyens à la plateforme électronique désignée pour la consultation, tandis que d’autres ont expliqué cette baisse par le fait que de nombreuses familles pauvres de l’intérieur n’ont pas des smartphones ou des ordinateurs pour accéder à la plateforme, en plus d’autres critiquant la faiblesse des campagnes de sensibilisation des ministères concernés.
Au cours de leurs interventions, d’autres députés ont également critiqué ce qu’ils considèrent comme des ” lacunes ” dans le contenu de la consultation et son incapacité à aborder les questions liées au développement des activités sportives dans les établissements éducatifs et au phénomène de violence en milieu scolaire, ainsi que l’amélioration des infrastructures scolaires et des conditions financières des enseignants.
D’autre part, un nombre de députés ont évoqué les faiblesses du système de l’éducation et de la formation professionnelle, critiquant la mauvaise qualité de l’éducation et de la formation, le manque d’égalité des chances entre les élèves, le phénomène d’abandon scolaire précoce et le problème de l’adaptabilité de la formation aux exigences du marché du travail.
De son côté, le directeur général du développement de la formation professionnelle, Amjad Mahmoud, a reconnu dans son intervention devant les représentants la faiblesse de la participation à la consultation nationale pour la réforme du système éducatif, soulignant la nécessité d’intensifier les efforts de tous les acteurs impliqués pour sensibiliser les citoyens à l’importance de participer à cette consultation.
Il a souligné en même temps la nécessité de développer le système national de la formation professionnelle comme principal pourvoyeur de main d’œuvre des entreprises économiques et a également critiqué la détérioration des conditions de l’Agence de la vulgarisation et de la formation agricole, qui a besoin d’hébergements et de restaurants pour motiver les jeunes des régions de l’intérieur à investir dans l’agriculture.
De leur côté, les représentants des ministères de l’Education, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées ont souligné, lors de leurs interventions, l’importance d’intensifier les efforts pour motiver les citoyens à participer à la consultation nationale pour la réforme du système éducatif dont les résultats constitueront un pilier fondamental des travaux du prochain Conseil supérieur de l’éducation.
Ils ont également souligné les efforts du département pour mener des campagnes de sensibilisation dans les institutions éducatives et universitaires afin d’impliquer le plus grand nombre possible d’élèves, d’étudiants, d’enseignants, de professeurs et de parents dans la consultation.