Tunisie : L’ONAT dénonce la comparution des avocats et des civils devant la justice militaire

L’Ordre national des avocats de Tunisie (ONAT) dénonce la comparution d’avocats et de civils devant la justice militaire.

” Emettre un mandat de dépôt à l’encontre d’un avocat avant de l’interroger et d’entendre sa défense est une violation de la loi, de la présomption d’innocence et du droit à la défense “, souligne-t-il dans un communiqué publié samedi 4 septembre.

L’ONAT concède que ” les avocats ne sont pas au-dessus de la loi “, appelant de ce fit à garantir les droits des citoyens et des procédures légales.

Il dit rejeter ” l’atteinte aux libertés et les pressions sur les droits fondamentaux et constitutionnels, et à leur tête la liberté d’expression, la liberté de manifester, l’intégrité du logement et le respect des données personnelles “.

Il appelle, en outre, à révéler sans délai toute la vérité sur les assassinats politiques et à traduire devant la justice tous ceux qui s’avèreront impliqués dans l’envoi de Tunisiens vers les zones de tensions, le terrorisme, la corruption financière et politique ainsi que la fraude électorale.

Mais c’était votre rôle de révéler le ou les coupables de ces assassinats politiques, pourtant vous n’avez rien fait.

L’Ordre national des avocats appelle, par ailleurs, le président de la République, Kaïs Saïed, à ” adresser des messages clairs et rassurants quant à l’avenir du pays ” et à ” prendre sans tarder les mesures permettant de sortir de la situation exceptionnelle et de rompre avec l’ancien système “.

De quoi vous vous mêlez! Laissez-le travailler, puisque vous avez montré vos limites en la matère.

Il affirme, dans ce sens, son soutien à la lutte contre la corruption et les corrompus, et à la réforme du système judiciaire.

De l’hypocrisie pure et simple !

Le président de la République a reçu, jeudi 2 septembre 2021, le bâtonnier de l’Ordre national des avocats Brahim Bouderbala, le Secrétaire général de la Ligue nationale des droits de l’Homme Béchir Laabidi et le vice-président de la Ligue Bassem Trifi.

Il a réaffirmé à cette occasion son solide attachement au respect des droits de l’Homme et des libertés, dont la liberté d’expression et le droit de manifester.

Il a également exprimé son rejet catégorique de toute forme de chantage, d’extorsion et d’injustice, affirmant que toute violation de la loi, quel qu’en soit l’auteur, sera combattue dans le cadre de la législation en vigueur