Nabil Hajji : Le Courant démocrate ne votera pas la confiance au gouvernement Mechichi

Le dirigeant et député du Courant démocrate, Nabil Hajji, a déclaré que son parti “ne votera pas la confiance au gouvernement de Hichem Mechichi”.

Le Courant démocrate est persuadé que le gouvernement Mechichi n’a mis en place aucun programme et n’a élaboré aucune vision, ni feuille de route, a-t-il précisé, mardi, dans une déclaration de presse en marge de la réunion du bureau de l’Assemblée des représentants du peuple.

Et déajouter que “Mechichi s’est contenté de réunir des noms qu’il a qualifés de totalement indépendants, alors qu’ils ne le sont pas”.

D’après lui, les blocs parlementaires et les partis politiques trouveront des difficultés à traiter avec des ministres “sans passé politique et complètement inconnus”.

Rappelons que le Courant démocrate compte trois ministres dans le gouvernement de Elyes Fakhfakh (Mohamed Abbou, Ghazi Chaouachi et Mohamed Hamdi). Il fait partie, aux côtés des députés du mouvement Echaab, du groupe parlementaire démocratique (38 députés).

Dimanche, dans une déclaration publiée à l’issue de la réunion de son conseil national, organisée à Sfax, le Courant démocrate a affirmé son “engagement à jouer son rôle de supervision dans l’opposition de manière constructive et responsable”.

Le parti rappelle qu’il avait réagi dès le début positivement vis-à-vis du chargé de la formation du gouvernement et exprimé la disposition à soutenir un gouvernement porteur d’une vision et d’une position politique et étant capable de sauver le pays, et ce indépendamment de sa situation à l’intérieur ou en dehors du gouvernement.

“Le Courant démocrate s’est toutefois heurté au processus adopté par le chargé de la formation du gouvernement qui a opté pour un gouvernement de technocrates non politique et engagé des concertations fictives et floues”, lit-on de même source.

Selon le parti, le processus engagé (par le chargé de la formation du gouvernement) constitue une menace pour l’expérience démocratique naissante et une atteinte à la volonté des électeurs et fait fi du rôle des partis, premiers maillons de la démocratie.