Tunisie : Rassemblement et marche de protestation des enseignants universitaires affiliés à IJABA

Des enseignants universitaires affiliés à l’Union des professeurs universitaires chercheurs tunisiens (IJABA) se sont rassemblés, mardi, devant le théâtre national de la capitale et ont observé une marche de protestation, en protestation contre la suspension de leurs fonctions de cinq enseignants universitaires, au motif de leurs d’activités syndicales”.

Dans une déclaration à la TAP, Najmeddine Jouida, coordinateur général de “IJABA” a indiqué que les affiliés du syndicat poursuivent un sit-in au siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique depuis le 6 septembre courant pour revendiquer l’annulation de la décision de suspension.

Il a dans ce contexte révélé les noms des enseignants suspendus de leurs postes depuis les mois de juillet et d’août derniers, à savoir, Nadia Chakroun, membre du bureau exécutif de IJABA, Hassan Mekki, coordinateur général de l’Université de Sousse, Anis Haj Ibrahim, coordinateur de l’Ecole nationale des ingénieurs à Sousse, Mounir Mansi, coordinateur de l’Université de Monastir et Adnane Albouchi, coordinateur de la faculté des sciences à Monastir.

Pour sa part, le coordinateur général adjoint du syndicat IJABA, Zied ben Omar, a précisé que les cinq enseignants suspendus de leurs postes de travail, ont été accusés de “divulgation de secret professionnel, non respect de l’obligation de réserve, faux témoignages, effraction des bureaux administratifs, et actes de violences”, affirmant que ces accusations sont de nature “à saper le travail syndical et son autonomie et ciblent exclusivement Ijaba, un syndicat non affilié à l’union générale tunisienne du travail (UGTT)”, a-t-il dit.

Il a ajouté que les mouvements de protestation se poursuivront, “dans la mesure où les enseignants universitaires œuvrent pour l’application de l’accord du 7 juin 2018, “en vertu duquel l’échelle des salaires doit être respectée”, indique, Ben Amor. Il a estimé que les dernières augmentations des salaires, convenues entre le gouvernement et l’UGTT, “ne répondent pas aux attentes des enseignants universitaires”.