Tunisie : Les élections, une aubaine pour l’économie (Hamma Hammami)

Les scrutins législatif et présidentiel, prévus respectivement, le 6 octobre et le 17 novembre prochains, seront une vraie aubaine pour l’économie nationale, a affirmé, dimanche, le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami.

La situation critique que traverse le pays avait provoqué un sentiment de ” frustration ” et de ” désespoir croissant ” chez les Tunisiens, a-t-il ajouté lors d’un meeting à Gafsa, se disant optimiste, toutefois, quant aux chances de remporter la prochaine élection et de défendre les intérêts du peuple tunisien. Pour lui, la grande bataille politique commence maintenant.

Hammami a passé en revue nombre d’indicateurs négatifs et leurs répercussions sur les volets politique et économique, citant à titre d’exemple, le blocage dans la mise en place de la Cour constitutionnelle et l’amendement de la loi relative aux élections et aux référendums, quelques mois avant les élections.

Il a, dans ce contexte, mis en garde contre la détérioration des secteurs de l’enseignement et de la santé, l’aggravation de l’endettement extérieur et l’évasion fiscale.

“Le FP n’a pas réussi à prouver son efficacité ces dernières années en raison des différends politiques autour de sa relation avec des partis au pouvoir et le gouvernement “, a-t-il regretté, faisant état, toutefois, d’un “progrès significatif enregistré au niveau de l’élaboration des listes du FP pour les législatives, qui, a-t-il dit vont couvrir toutes les circonscriptions électorales.

Pour sa part, Zouhaier Hamdi, secrétaire général du Courant populaire et membre du conseil central du FP, a estimé que tous les indicateurs montrent clairement que le Front s’apprête à surmonter sa crise et qu’il est en train de se reconstruire grâce à une nouvelle vision fondée sur l’appartenance à la patrie.

Créée en octobre 2012, la coalition du Front populaire connaît une crise aiguë après la démission de neuf députés.

Cette démission intervient en raison des divergences de points de vue concernant la gestion et de l’absence de communication entre le conseil central du FP et le groupe parlementaire, selon les démissionnaires, induisant ainsi la dissolution du bloc qui regroupait 15 députés.
Les démissionnaires du Front populaire sont Heikal Belkacem, Abdelmoumen Belaanes, Chafik Ayadi, Nizar Amami, Ziad Lakhdar, Monji Rahoui, Fathi Chamkhi, Ayman Alouoi et Mourad Hemaidi.