Tunisie : La situation prévalant dans le pays favorise la fraude électorale (Walid Sfar)

Le vice-président du parti Afek Tounes Walid Sfar a estimé que la situation prévalant dans le pays favorise la fraude électorale et le refus des résultats des élections.

D’après lui, la réussite des élections ne se limite pas aux aspects organisationnel et logistique mais exige l’assainissement du climat politique.

S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée ce mardi à Tunis, le vice-président d’Afek Tounes a dit craindre que les élections ne soient l’occasion de dissimuler des dossiers de corruption, de blanchiment d’argent et de l’appareil sécuritaire d’Ennahdha.

A quelques mois des élections, on recense plusieurs dépassements, a-t-il soutenu, citant “la création d’un parti grâce aux ressources de l’Etat”, en allusion au parti Tahya Tounes attribué au chef du gouvernement Youssef Chahed. Selon ses dires, les responsables de ce parti ne distribuent des aides dans les régions qu’à condition d’adhérer au parti.

Evoquant le rapport de la Cour des comptes sur les dépassements commis par les partis s’agissant notamment des fonds dont l’origine est inconnue et le versement de dons par des personnes qui se sont avérées décédées (en faveur d’Ennahdha), Walid Sfar a mis en garde contre la politique d’impunité. Il a rappelé l’implication de certaines personnes dans ce genre de crimes lors des élections précédentes sans reddition de comptes.

Pour sa part, le président d’Afek Tounes, Yassine Brahim a dit regretter le climat de tension ayant marqué les congrès de certains partis de nature, selon lui, à donner une image peu reluisante des politiques en les faisant apparaître comme des assoiffés de pouvoir sans prendre en considération les préoccupations des tunisiens.

En ce qui concerne les alliances post-élections, Yassine Brahim a affirmé que son parti ne compte pas s’allier avec Ennahdha indépendamment des résultats eu égard à “la différence de vue fondamentale sur le modèle de société”. Le président d’Afek Tounes n’exclut pas des alliances possibles, tributaires, selon lui, des résultats des élections et du poids de son parti durant la prochaine étape.