Tunisie : Les graves accusations de Yaacoubi contre le ministère de l’Education

Le ministère de l’Education a annoncé jeudi qu’il demandera au ministère public d’ouvrir une enquête sur les “graves accusations de corruption” portées par le secrétaire général de la Fédération de l’enseignement secondaire, Lassaad Yacoubi, contre ses services lors de son audition mercredi devant la commission parlementaire de la jeunesse, la culture et l’éducation, “afin de sanctionner les auteurs de ces crimes en cas de leur culpabilité”.

Toutefois, “s’il est prouvé qu’elles sont sans fondement, nous demandons des poursuite pénales pour diffamation”, a ajouté le département de l’Education dans une déclaration publiée jeudi soir.

Le ministère a démenti avoir dépensé 40 millions de dinars au titre de la lutte contre le terrorisme, indiquant que le montant alloué au ministère dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme ne dépassait pas 20 millions de dinars.

Il a précisé que ces crédits de 20 millions de dinars avaient été répartis en coordination avec la présidence du gouvernement sur trois projets. Le premier concerne la clôture de plusieurs écoles frontalières pour un coût estimé à 2,6 millions de dinars; le second a trait à la création de complexes de sport et de loisirs à Sidi Bouzid, Kasserine, Médenine, Gabès et Tunis, qui été mis en place, pour lutter contre les filières terroristes pour un montant de 13,8 millions de dinars; alors que le troisième projet concerne l’équipement des dortoirs et établissements d’enseignement de caméras de surveillance dont le budget est estimé à 3,5 millions de dinars au profit de 384 institutions.

Il a déclaré devant la commission que le ministère avait dépensé 900 millions de dinars pour l’achat de tablettes numériques, stockées dans les magasins et les établissements d’enseignement sans être exploitées.

Le ministère de l’Education a répondu dans sa la déclaration que le montant alloué à l’acquisition de ces tablettes ne dépassait pas 3,1 millions de dinars dans le cadre d’un programme pilote au profit de 52 écoles primaires, et qu’elles sont utilisées quotidiennement dans ces institutions.