Enquête et de suivi du dossier des disparus en Italie

La commission parlementaire des Tunisiens à l’étranger a organisé, lundi, une réunion portant sur les réponses du ministère des affaires sociales relatives aux actions entreprises par la commission d’enquête et de suivi du dossier des disparus en Italie.

A cette occasion, Ibtissem Jebali, président de la commission parlementaire des tunisiens à l’étranger, a passé en revue les réponses du ministère des affaires sociales concernant les actions de la commission d’enquête.

“Face aux déclarations contradictoires des parties prenantes dans le dossier des disparus en Italie, la commission a chargé deux juges représentant respectivement le ministère de la justice et le ministère de la défense pour organiser des auditions de 30 personnes”, a fait savoir Jebali.

Elle a précisé que des représentants de la direction de police technique au sein du ministère de l’intérieur se sont déplacés à Rome pour tenir une séance de travail le 10 décembre 2015 avec Vittorio Piscitelli, commissaire extraordinaire pour les personnes disparues en Italie.

“Lors de cette réunion, le ministère italien de l’Intérieur s’est engagé à parachever les investigations sur 90 corps non identifiés dont certains peuvent appartenir à des tunisiens”, a indiqué la présidente, rappelant que l’ambassade de la République tunisienne en Italie s’est intervenue auprès de la justice italienne afin de relever l’ADN de 4 corps parmi les victimes du 6 décembre 2012.

Jebali a par ailleurs souligné que le ministère des affaires sociales a collecté en coordination avec les autorités concernées 233 ADN appartenant à d’éventuels disparus.

En réaction aux réponses du ministère des affaires sociales, les députés ont exprimé leur mécontentement de ne pas les impliquer dans ce dossier, aucun représentant de la commission des Tunisiens à l’étranger n’ayant été désigné au sein de la commission d’enquête.

Ils ont appelé, à ce égard, le ministère à inclure un représentant de la commission des Tunisiens à l’étranger, estimant qu’il est “superflu d’envoyer deux avocats représentant les mères des disparus” au sein de la commission d’enquête.

La commission d’enquête et de suivi du dossier des Tunisiens disparus en Italie a été créée suite à la réunion du président de la République le 5 mars 2015 avec des représentants de la société civile, rappelle-t-on.
Cette commission, présidée par le ministère des affaires sociales travaillera en collaboration avec les ministères de l’intérieur, de la défense, de la justice et des affaires étrangères. Elle est composée, aussi, d’un représentant des familles des disparus, d’un professeur de droit international, du forum tunisien pour les droits économiques et sociaux et d’un médecin légiste.