Parti Al-Irada : Le gouvernement Chahed sera incapable de résoudre les problèmes économiques et sociaux

Le parti Al-Irada a estimé, lundi 22 août, que le gouvernement de Youssef Chahed, avec sa composition actuelle et en l’absence d’un programme de salut par étapes, sera dans l’incapacité de résoudre les problèmes de chômage, d’endettement, de dépréciation du dinar et de lutte contre la corruption.

Au vu de la composition du gouvernement proposé, il est clair que l’initiative du président de la République n’est autre qu’une manœuvre politique remettant en question le système politique tel que défini dans la Constitution, souligne le parti Al-Irada dans un communiqué.

Le gouvernement proposé ne peut être qualifié de gouvernement d’union nationale car il ne répond pas à cette condition, soutient le parti.

Rassembler des dirigeants sociaux, des protagonistes politiques et des programmes au sein d’un même gouvernement sur la base de la politique de quotas partisans et faire de la “complaisance” selon une politique sectorielle et idéologique ne fait pas de ce gouvernement un cabinet d’union nationale, argumente Al-Irada.

“De sérieux soupçons de corruption pèsent sur certains ministres désignés qui ne leur permettent pas de faire partie du gouvernement, un gouvernement plaçant la lutte contre la corruption parmi ses priorités”, déplore Al-Irada qui regrette “l’absence d’harmonie” dans ce gouvernement au moment où la situation dans le pays exige de trancher les principales questions économiques et sociales.

Al-Irada met en garde également contre les forces influentes qui menacent la neutralité de l’administration.

Il s’agit-là d’un procès d’intention de la part d’Al Irada qui se contredit, car tout en affirmant que le gouvernement d’union nationale n’a pas de programme, il déplore la présence de certains ministres désignés sur lesquels pèsent “de sérieux soupçons de corruption…” alors que ce gouvernement “place la lutte contre la corruption parmi ses priorités”.

En outre, ce parti semble n’avoir pas lu “correctement” la Constitution tunisienne, lorsqu’il affirme que “… l’initiative du président de la République n’est autre qu’une manœuvre politique remettant en question le système politique tel que défini dans la Constitution”.