Guy Ryder : La stratégie de l’emploi doit traiter les emplois vulnérables

La stratégie de l’emploi ne doit pas se focaliser, seulement, sur la lutte contre le chômage mais doit traiter également un ensemble de défis, tels que l’inactivité et les emplois vulnérables, informel et rural, a plaidé, mardi à Tunis, le directeur général de l’organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder.

“La création d’emplois de qualité requiert la mise en place de politiques macroéconomiques et d’investissement, l’instauration d’approches sectorielles et le développement des compétences”, a- t-il souligné, lors de la clôture de la première phase du dialogue national sur l’emploi. Ryder a, en outre, souligné l’importance d’instaurer des modèles de croissance intensifs en emplois qui réduisent les inégalités et promeuvent des sociétés plus inclusives.

“Des mesures monétaires et fiscales appropriées et des investissements publics qui attirent les investissement privés, sont autant de moyens avérés pour générer des emplois et augmenter la productivité”, selon Ryder. Ces politiques, a-t-il dit, doivent non seulement, être portées par les ministères concernées, mais aussi ancrées dans des systèmes institutionnels.

Pour Ryder, la promotion de l’emploi de proximité dans les régions intérieures, constitue un axe important d’intervention, notamment, à travers l’exploitation du potentiel des territoires, surtout en matière de création des PME et PMI.

Il a, d’autre part, appelé à la nécessité d’exploiter, pleinement le dialogue social, qui représente, selon lui, “la colonne vertébrale des politiques de l’emploi”. Par ailleurs, Guy Rider a tenu à rappeler que la Tunisie a répondu présente à son invitation à la consultation tripartite sur le thème “Consécration de la valeur du travail et institutionnalisation du dialogue social:

pour un meilleur avenir du travail”. Cette consultation se tiendra au mois de mai prochain et s’inscrit dans le cadre de l’initiative du centenaire sur l’avenir du travail de l’OIT.

La dernière visite du DG de l’OIT, Guy Ryder remonte à Janvier 2013, lorsqu’il a pris part au lancement du contrat social, rappelle-t-on.