Une enquête nationale sur la perception du citoyen de la sécurité, des libertés et de la gouvernance locale en Tunisie, a mis en exergue la propagation de la corruption au niveau local dans tous les secteurs dont en premier lieu la sécurité et la santé.
Réalisée par l’Institut national des statistiques (INS) durant la période entre septembre et octobre 2014, l’enquête a englobé plus de 10 mille familles qui se sont dit toutes convaincues de la propagation de la corruption et de la malversation au niveau local dans la majorité des secteurs.
Le directeur général de l’INS, Hédi Said, a noté au cours d’une conférence de presse vendredi à Tunis, qu’un citoyen sur deux affirme la présence de corruption dans la plupart des entreprises publiques.
L’enquête, a-t-il indiqué, montre que 4,6 % des citoyens ont déclaré avoir bénéficié de favoritisme dans le secteur de l’enseignement supérieur, contre 10 % dans le secteur de la santé. Selon les interviewés, la sécurité occupe la première place en termes de corruption avec un taux de 68 %, suivi de la santé (67 %).
La justice vient en troisième position (64 pc), ensuite les agents judiciaires (62 %) et suivis de l’éducation et l’enseignement (59 %).
Ce taux est de 58 % chez les cadres et agents du secteur privé et 57 % pour la fiscalité. L’enquête révèle que 67 % des citoyens refusent de traiter avec la corruption et la malversation, 22 acceptent malgré eux et 6 % n’y voient aucun mal. Cinq pc des interviewés ont refusé de répondre à cette question.
Sur les interventions de l’Etat en matière de lutte contre la corruption, 70 % des personnes interviewées considèrent qu’elles sont inefficaces.