Entretien Mustapha Ben Jaafar-Lagarde

Le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar s’est entretenu lundi à Washington avec la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.

L’entretien a porté sur la situation économique en Tunisie ainsi que sur l’importance de l’appui des organisations internationales au processus de transition démocratique, apprend-on auprès de la cellule de communication d’Ettakatol.

A cette occasion, Lagarde a fait part de son admiration pour l’expérience démocratique menée par la Tunisie, saluant l’adoption de la Constitution qui, a-t-elle dit, garantit les libertés fondamentales et l’égalité entre l’homme et la femme. La Tunisie a réussi a établir un model pour d’autres pays, a-t-elle ajouté, réaffirmant la disposition du FMI à continuer à appuyer les efforts de la Tunisie en vue de relever les défis économiques rencontrés.

Ben Jaafar a, à cette occasion, insisté sur l’importance pour le FMI de prendre en compte la situation spécifique de la Tunisie et les difficultés auxquelles fait fasse son économie, situation qui nécessite de la flexibilité dans la mise en œuvre des reformes structurelles engagées dans le pays.

A l’université Johns Hopkins, le président de l’ANC a donné une conférence sur la transition démocratique en Tunisie en présence de plusieurs ambassadeurs, universitaires et chercheurs.

La Tunisie a réussi à se doter d’une Constitution reconnaissant le caractère civil de l’Etat, s’est réjoui Ben Jaafar, estimant que c’est là « le fruit d’une vision réformiste et d’un dialogue constant entre les forces politiques progressistes et séculières ».

Il a également souligné que le succès du processus constitutionnel est aussi le succès d’une société civile qui s’est mobilisée pour exprimer ses craintes et défendre sa vision des droits et des devoirs. Ben Jaafar a insisté sur le fait que la Tunisie porte l’espoir d’incarner un modèle de stabilité durable dans le monde arabe, un modèle basé sur les valeurs de démocratie, de pluralisme, et de justice sociale.

« Le soutien des Etats-Unis est crucial dans cette phase délicate où la Tunisie doit relever des défis économiques, sociaux et sécuritaires importants », a-t-il plaidé.