Tunisie : L’UGTT appellera le nouveau gouvernement à reprendre les négociations sociales

“L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) appellera le nouveau gouvernement à reprendre les négociations au sujet des augmentations salariales”, a affirmé, mercredi, le Secrétaire Général adjoint de l’organisation syndicale, Sami Tahri.

Joint au téléphone par l’agence, Tahri a indiqué que la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens et la hausse vertigineuse des prix, en plus du gel des salaires, a poussé l’UGTT à évoquer, avec le gouvernement de Mehdi Jomaa, la question des négociations sociales.

Les dernières majorations salariales remontent, a-t-il rappelé à 2012, ajoutant que l’année 2013 a été une année blanche en raison de la situation difficile qui a prévalu dans le pays.

Il a fait savoir que les négociations porteront, à priori, sur une seule année et non pas sur trois ans, comme ce fut le cas avant la révolution.

Tahri a indiqué que la question des négociations sociales a été soulevée en premier lieu avec l’Union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’Artisanat (UTICA), déclarant qu'”on ne peut pas se prononcer, en ce moment sur la disposition de l’organisation patronale à ouvrir des négociations sociales”.

Il a, d’autre part, affirmé que l’UGTT est attachée à la constitutionnalisation du conseil national du dialogue social, conformément aux dispositions du contrat social signé le 14 janvier 2013.

Tahri a souligné que la constitutionnalisation de ce conseil est une institutionnalisation du dialogue social qui permettra d’instaurer un dialogue tripartite permanent et régulier entre l’UGTT, l’UTICA et le gouvernement à propos des questions liées au climat social dans le pays dont les négociations sociales.

Il convient de noter que l’UGTT a appelé, dans un communiqué rendu public, mercredi, à “l’ouverture des négociations sociales pour atténuer la détérioration du pouvoir d’achat des travailleurs”. Elle appelle, également, à “prendre des mesures urgentes au profit des licenciés en tenant compte de la situation économique difficile qui nécessite des concessions et des sacrifices de la part de tous”.