Tunisie : Face à l’inquisition islamiste, la naïveté des intellectuels?

Par : Autres

Face à la vague de violence des islamistes contre les manifestations culturelles et les libertés citoyennes en Tunisie, militants des droits de l’Homme et intellectuels tunisiens observent sinon un silence inquiétant, du moins une attitude ambiguë.


Hélé Béji, intellectuelle tunisienne, auteure de nombreux ouvrages sur l’histoire politique de la Tunisie et du Maghreb, notamment son l’essai Nous, Décolonisés et connue pour ses prises de position en faveur des droits des femmes dans le monde arabe a, lors d’une conférence sur le thème de l’”Etat-Nation” dans le contexte des Révolutions arabes, surpris son monde en déclarant: “Je tire mon chapeau aux islamistes tunisiens“. Elle a fait cette déclaration suite à l’annonce, le 26 mars dernier, du parti islamiste Ennahdha, majoritaire au parlement, de ne pas inscrire la chariaâ dans la Constitution: “Si cela se confirme, l’Etat tunisien sera le premier pays musulman à ne pas parler de la charia dans sa Constitution et ce sera le fait des islamistes eux-mêmes. Ce sera une révolution pour le monde arabe, non franchement, je leur tire mon chapeau“.

Une position surprenante pour cette intellectuelle, fille de l’ancien ministre du Tourisme de Bourguiba, Mondher Ben Ammar. Et d’ajouter: “Ghannouchi n’est pas bête, en procédant ainsi, il a évité une guerre civile“.

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