Alpha Mena : Une résistance appréciable du marché d’actions tunisien

Le président du directoire de la société des analyses financières, “Alpha Mena”, Kais Keriaa a fait état d’une « résistance appréciable du marché d’actions tunisien, malgré la dégradation de la qualité des bénéfices dans la conjoncture actuelle», tout en précisant que « la valorisation des titres, reste tout de même élevée».

«Les banques ont payé cher, la facture du printemps arabe », a-t-il jugé, expliquant que les pertes des banques tunisiennes, depuis janvier 2011, sont de l’ordre de 22% de leur capitalisation boursière, alors que les pertes des banques de la région Mena, sont estimées à 17% de leur capitalisation. Selon M. Keriaa qui a présenté samedi, une conférence sur “l’état des marchés boursiers dans la zone Mena”, au siège de l’IACE, l’activité la bourse de la Tunisie devrait atteindre 4820 points (contre 4718 actuellement), d’ici septembre 2013.

Le responsable, a toutefois, souligné que le marché tunisien demeure «peu attractif», avec “un potentiel fondamental modeste de la bourse et des établissements bancaires en difficulté”. Par ailleurs, il n’a pas manqué de souligner que la facture salariale en Tunisie est l’une des plus élevées dans toute la région. Cette facture varie entre 17 et 18% du total des charges de l’entreprise, alors qu’elle ne dépasse pas les 11% au Maroc. Couvrant une centaine de valeurs à travers la région Mena, dont 43 valeurs en Tunisie ( 93% de la capitalisation boursière nationale), la société “Alpha Mena” réalise des analyses financières sur les sociétés cotées de cette région. D’après M. Kriaa, «les sociétés cotées en bourse, de la région Mena, enregistreront une croissance de 18% en 2013».

Néanmoins, “la réalisation de cet objectif reste tributaire de la reprise de l’activité bancaire, qui ne peut être possible qu’avec la relance économique, la baisse des coûts du risque et la rationalisation des charges de fonctionnement”. Les secteurs qui représentent un fort potentiel, sont selon lui, le bâtiment, la chimie, les télécoms, l’agroalimentaire et les biens d’équipement.