Le cheikh Rached Gannouchi en a parlé avant les élections du 23 octobre 2011, mais les partisans de ce mouvement n’ont pas réussi à le faire jusqu’ici : le tourisme « halal ». Imaginez les hôtels de Hammamet et des restaurants de Sousse ne servant pas d’alcool. Ou du moins certains d’entre eux. Imaginez des « Mouhajabets » (des femmes portant le hijab) et des « Mounakabets » (des femmes portant des Nikabs) jouant au volley-ball sur les plages de Djerba et de Nabeul ou encore s’adonnant au jet-ski.
L’Egypte vient de dépasser le Rubicon. En effet, deux hommes d’affaires de la secte des frères musulmans ont créé une agence de voyage qui commercialise des séjours « halal » interdits au non « Mouhajabets » et « Mounakabets ». Elle a déjà réussi à convaincre des hôteliers égyptiens de leur réserver quelques hôtels en Alexandrie et sur la Mer Rouge. Son nom ? « Chawk Tours ».
Cette agence se base sur les résultats d’une une étude réalisée dans 47 pays et qui précise que les dépenses des touristes musulmans devraient progresser de 4,8% par an, contre une moyenne de 3,8% dans le monde, d’ici à 2020.
M.F.