Indépendamment des drapeaux tunisiens qui ont flotté à la Bastille aux côtés des drapeaux Français, Algériens, ceux du PS et des syndicats, dimanche 6 mai, pour fêter la victoire du socialiste François Hollande et toute la polémique qui s’en est suivie, nous avons voulu retrouver les positions du Parti Socialiste et de François Hollande sur la Tunisie.
Migrants tunisiens : «l’Europe se replie sur elle-même»
“Lors du point presse hebdomadaire, le porte-parole du PS est revenu sur l’accueil des migrants tunisiens par l’Italie et la France indiquant qu’«au lieu d’apporter l’aide nécessaire aux frontières du Maghreb et de l’aide humanitaire, la réponse est de considérer qu’il faut restreindre l’accès à l’Union européenne», «Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi (..) poussant l’Europe à se replier sur elle-même, alors qu’elle devrait jouer un rôle d’intégration, notamment avec le monde arabe». (Mardi 26 Avril 2011)
Avec Boris Boillon, la France met de l’huile sur le feu
“David Assouline, secrétaire national à la communication et la mobilisation est revenu sur le scandale provoqué par le comportement vis-à-vis de la presse de l’ambassadeur de la France à Tunis, Boris Boillon.
Il a estimé en point presse ce lundi que «la diplomatie Française souffre et mérite bien mieux que l’envoi après la bataille d’un conseillé diplomatique de Nicolas Sarkozy, jeune et inexpérimenté, présomptueux même qui au lieu de venir redonner un message de liberté et d’enthousiasme pour ce qui se passe dans cette partie du monde au peuple tunisien, est venu, au contraire, ajouter à la polémique et au discrédit de notre diplomatie». (Lundi 21 Février 2011)
Michèle Alliot-Marie: «une confusion des genres pas acceptable»
«Ca commence à faire trop ! Non seulement Mme Alliot-Marie, ministre des Affaires étrangères, va passer ses vacances en Tunisie au moment où ce pays a une révolution sans se rendre compte de ce que ça peut avoir d’incongru, mais en plus, on apprend maintenant qu’à l’occasion de ce séjour, une transaction financière a été opérée par ses parents avec l’homme d’affaires qui les a hébergés. On a affaire à une addition de confusion des genres. Je me demande si on n’est pas en situation de conflits d’intérêts», a-t-elle estimé, condamnant une “confusion des genres qui n’est acceptable”.
Les socialistes français appellent l’Union européenne à soutenir la transition démocratique en Tunisie
L’absence de parole forte dont fait preuve le Parlement européen à ce jour amène les socialistes français «à lancer un appel à la responsabilité de l’Union européenne dans le soutien à la démocratie en Tunisie». L’Union européenne doit «utiliser sans délais tous les moyens dont elle dispose pour exprimer sa solidarité avec le processus en marche et promouvoir l’Etat de droit et les libertés politiques», «dans le respect total de la souveraineté des Tunisiens».
Soutien financier
Les socialistes français appellent en premier lieu «au blocage des avoirs des dirigeants du régime sur une échelle européenne et à la tenue d’une commission d’enquête internationale». Mais également à une aide financière soutenant la transition démocratique «dans un esprit de coopération et de solidarité». «Une enveloppe financière exceptionnelle consacrée à l’assistance juridique, au soutien à la société civile et à la liberté de la presse» doit par ailleurs être octroyée par la commission européenne à la Tunisie. (Jeudi 20 Janvier 2011)
François Hollande dénonce «le silence assourdissant» de la France
François Hollande, député de Corrèze, était l’invité de France Culture ce lundi matin. Interrogé sur la politique gouvernementale par rapport à la révolte en Tunisie il a estimé qu’«avoir à ce point hésité, voire même souhaité le maintien de Ben Ali était une faute», «imputée à Nicolas Sarkozy lui-même». Avant d’appeler à «tirer les leçons de la montée de l’extrême droite» dans les comportements politiques. (Lundi 17 janvier 2011)
Position de la France sur la révolte en Tunisie
François Hollande a commenté le «silence assourdissant de ces derniers jours» et les «paroles ministérielles» «inacceptables» «qui ont choqué», sur la révolte en Tunisie. «Quand un peuple se soulève par rapport à une dictature corrompue quelles que soient ses relations avec la Tunisie et même les liens avec les chefs d’Etat, la France a le devoir d’appuyer un peuple qui aspire à la démocratie » a-t-il estimé. (Lundi 17 janvier 2011)