Le mouvement Ennahdha a annoncé qu’il allait engager des poursuites judiciaires contre les responsables du site Inkyfada pour avoir cité « intentionnellement » le nom du président du mouvement Rached Ghannouchi et certains de ses dirigeants installés à l’étranger sur la liste des documents Panama papers.
Ennahdha estime dans un communiqué publié samedi soir que cet acte est « injustifiable et laisse présumer une volonté délibérée de nuire ».
Le mouvement s’est dit également « étonné » de la manière avec laquelle le site Inkyfada a élaboré l’information dans « l’intention et la mauvaise foi de nuire tout en fermant les yeux sur les vrais coupables qui sont impliqués dans des affaires de corruption et d’évasion fiscale ».
Le parti Ennahdha condamne « l’amalgame flagrant » commis sous le signe de l’investigation, entre les documents Panama papers et « les activités transparentes de Tunisiens ayant été contraint de vivre l’épreuve de l’exil », appelant les médias à dénoncer ce « comportement déplorable ».
Les tentatives d’atteinte à l’image du président d’Ennahdha et à ses dirigeants par « des parties tendancieuses » n’affaiblira pas le mouvement et ne réussira pas à nuire à son image et à celle de son président, a averti le mouvement.
Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et une centaine de médias internationaux se sont associés pour divulguer des informations sur les avoirs de centaines de personnalités du monde politique, des affaires ou du sport dans des paradis fiscaux.
Réalisée par 378 journalistes de 77 pays, l’enquête a porté sur 11,5 millions de documents du cabinet d’affaires panaméen spécialisé dans le montage de sociétés offshore Mossack Fonseca.