Le conseil des Secrétaires généraux du Front populaire a décidé de ne pas prendre part à la rencontre de concertation qui devait réunir, ce vendredi après-midi, le Chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, et les partis politiques, en présence d’un certain nombre de personnalités nationales. Cette rencontre devait servir à parachever les concertations sur les moyens d’améliorer la situation politique générale dans le pays et de former un “gouvernement de compétences nationales”.
Le conseil des Secrétaires généraux souligne, dans une déclaration rendue publique, qu’en les invitant par simple courrier électronique et sans contact ni consultation préalables, contrairement aux dirigeants d’autres partis, “la présidence du gouvernement fait montre de mépris des impératifs de dialogue et de concertation les plus élémentaires”.
Le Front populaire réitère, dans cette déclaration, son attachement au dialogue, dans le cadre d’une conférence nationale du salut garantissant les conditions d’un dialogue et d’une synergie d’idées et de vues. Il estime qu’il ne saurait y avoir de séparation entre la formation du gouvernement et le dialogue au sujet d’un véritable programme de salut qui prenne en compte la réalité de la crise et fixe un plan de sortie de crise et ce dans le but de parachever l’étape de transition.
Le conseil constate, enfin, que l’enquête sur l’assassinat du martyr Chokri Belaïd ne progresse pas, faisant part de “sérieuses inquiétudes quant à une possible occultation des traces du crime”, selon les termes de la déclaration.
DI/TAP