L’exposition aux radiations de plusieurs scanners avant l’âge de 15 ans pourrait tripler le risque de contracter plus tard un cancer du cerveau ou une leucémie, selon une étude publiée jeudi par la revue médicale britannique The Lancet.
Cependant, soulignent les auteurs, des chercheurs britanniques, canadiens et américains, dans l’absolu, ce risque de cancer est “faible”.
Mais ils recommandent de réduire au minimum les doses de radiations ionisantes délivrées par les scanners et de recourir à d’autres techniques adéquates, le cas échéant.
Réalisée sur 178.604 patients âgés de moins de 22 ans ayant effectué des scanners entre 1985 et 2002 dans les hôpitaux britanniques, l’étude a pour la première fois établi un lien direct entre les doses de radiations reçues pendant l’enfance et un risque accru de cancer du cerveau et de leucémie, affirment les auteurs.
Utilisés dans l’imagerie médicale, les scanners permettent d’examiner des organes en coupes transversales (thorax, abdomen, os, etc.) grâce à un balayage aux rayons X.
Selon l’étude, l’exposition aux radiations ionisantes de deux à trois scanners du cerveau pendant l’enfance- soit une dose cumulée de 60 milligrays (mGy)- pourrait tripler le risque d’avoir des années plus tard un cancer du cerveau.
Le risque de contracter une leucémie serait également triplé pour une dose cumulée de 50 mGy reçue au niveau de la moelle osseuse.
Pour résumer, un scanner du cerveau avant l’âge de 10 ans se traduit par environ un cas supplémentaire de leucémie et un cas supplémentaire de cancer du cerveau pour 10.000 patients dans la décennie suivant la première exposition, notent-ils.
D’autres études sont en cours, notamment en Australie et au Canada, sur les risques des scanners pédiatriques; les résultats devraient paraître d’ici à un à deux ans.
En attendant, Mark Pearse, de l’Université de Newcastle, l’un des auteurs de l’étude, appelle à la plus grande prudence. “La réduction des doses doit être une priorité, pas seulement pour la communauté des radiologues, mais aussi pour les fabricants” a-t-il dit, préconisant de remplacer, chaque fois que ce sera possible, l’examen par des IRM (imagerie par résonance magnétique) qui n’exposent pas aux radiations ionisantes.
“Le plus important, c’est que le scanner ne soit utilisé que lorsque c’est entièrement justifié d’un point de vue clinique” souligne-t-il.
(Source AFP)
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