Le journaliste Mourad Zeghidi, détenu depuis près d’un an, a comparu, jeudi, pour la troisième fois devant le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis dans une affaire de “blanchiment d’argent”.
L’audience de Zeghidi a été levée vers 13 heures après que les avocats ont appelé à la libération provisoire de leur client, sans que cette demande ne soit tranchée lors de la séance, a déclaré à l’Agence TAP, Ghazi Mrabet, membre du comité de la défense du journaliste.
Un rassemblement de soutien a été observé, le même jour, par le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) à la demande de sa famille. Lors de ce mouvement de protestation, des journalistes, des militants des droits de l’Homme, des hommes politiques et des proches de Zeghidi ont réclamé sa libération ainsi que toute personne arrêtée pour ses opinions. Ils ont aussi appelé au respect du travail journalistique et à l’indépendance de la justice.
Le président du SNJT Zied Dabbar a souligné que les accusations adressées à Zeghidi sont motivées par un esprit de vengeance, réitérant à cette occasion l’appel à sa libération ainsi que tous les journalistes placés en détention.
Rappelons que l’avocat Ghazi Mrabet, membre du comité de défense de Mourad Zeghidi, a déclaré lors d’une conférence de presse, la semaine dernière, que l’affaire de son client consiste en des factures impayées non passibles de peine de prison et qu’il suffit de résoudre par une demande de réconciliation et de règlement.
Détenu depuis le 11 mai 2024, Mourad Zeghidi a été condamné le 30 juillet 2024 à un an de prison dans une autre affaire pour “utilisation intentionnelle d’un réseau et de systèmes d’information et de communication pour produire, promouvoir, publier, envoyer et préparer de fausses informations». Cette peine a été réduite à huit mois, arrivée à terme en janvier 2025.