La 5e chambre criminelle spécialisée dans les affaires terroristes près le Tribunal de première instance de Tunis a décidé, mardi, de reporter l’examen de l’affaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi au 18 février courant, selon l’avocat Abdennaceur Aouini, membre du comité de défense.
Sollicité par l’agence TAP, Me Aouini a fait noter que le comité de défense des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi poursuit son boycott des audiences liées à cette affaire et s’est abstenue de présenter de nouvelles requêtes.
Dans une déclaration publiée le 30 janvier écoulé, le collectif de défense dans l’affaire d’assassinat des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a annoncé, jeudi, le boycott de toutes les audiences liées à cette affaire.
Les avocats de la défense dénoncent “une précipitation dans la gestion des procès et des pressions exercées sur les parties prenantes”, l’interdiction au public, et en particulier les journalistes, d’assister aux audiences, estimant que cela porte atteinte au caractère public des procès.
Parmi les autres raisons du boycott des audiences, selon le collectif, le recours au procès à distance, ce qui empêche la comparution physique des accusés, interrogés depuis leur lieu de détention via un dispositif audiovisuel, dans une salle d’audience vide et l’instabilité au niveau des formations collégiales statuant sur les affaires de ces assassinats.
L’examen de l’affaire de l’assassinat de Mohammed Brahmi a été reporté à moult reprises. Le dernier report a eu lieu le 4 février courant.
L’ancien membre de l’Assemblée Nationale Constituante et coordinateur général du parti le Courant populaire, Mohamed Brahmi, a été assassiné par arme à feu, devant son domicile, le 25 juillet 2013.