Hiver 2024 : les recommandations du Centre national de veille sanitaire pour prévenir les infections virales

Le directeur général du Centre national de veille sanitaire, Riadh Dagfous, a souligné ce lundi 9 décembre 2024 que la période hivernale est généralement marquée par un pic de circulation virale, mais que la situation actuelle ne présente aucune menace grave pour la santé publique. En effet, bien que les virus comme le Rhinovirus, responsable des rhumes, soient particulièrement actifs en cette saison, ils ne génèrent généralement pas de complications sévères. Dagfous a précisé que le système de santé tunisien fait face à une circulation plus importante de certaines infections virales, mais que, selon les dernières données, la situation reste maîtrisée. Il a toutefois rappelé que la vigilance reste de mise, notamment pour les personnes vulnérables, telles que les personnes âgées, les femmes enceintes et les enfants présentant un système immunitaire affaibli. Le spécialiste a mis en avant plusieurs mesures préventives essentielles pour limiter la propagation des virus durant l’hiver. Parmi celles-ci, il a insisté sur l’importance de la vaccination contre la grippe saisonnière, qui demeure une arme cruciale pour protéger les groupes à risque. Il a aussi encouragé la population à adopter des gestes simples mais efficaces pour se protéger, comme le lavage fréquent des mains, en particulier en rentrant chez soi après des sorties, et la ventilation régulière des espaces intérieurs, afin de réduire la concentration de virus dans l’air.

 

Dagfous a également attiré l’attention sur les dangers liés à l’automédication, en particulier l’achat d’antibiotiques sans prescription médicale. Il a précisé que l’usage abusif de ces médicaments pourrait entraîner des effets secondaires graves, notamment pour les personnes souffrant de pathologies chroniques comme le diabète ou les maladies cardiaques. À ce titre, il a appelé à une utilisation raisonnée des médicaments et à une consultation médicale avant tout traitement, afin de prévenir des complications potentielles et de préserver la santé des malades.

 

Enfin, le directeur a évoqué la surveillance continue de l’apparition de virus plus rares mais toujours présents, comme le H1N1 et le H3N2, dont l’activité reste limitée jusqu’à présent. Toutefois, il a souligné qu’il est crucial de maintenir une vigilance constante et de suivre les recommandations des autorités sanitaires pour éviter tout risque de propagation excessive de ces infections.