L’intérêt présidentiel s’est porté aujourd’hui, jeudi, aux préparatifs engagés en prévision des prochains concours et examens nationaux ainsi qu’aux moyens permettant d’assurer leur déroulement dans les meilleures conditions.
C’était en recevant au Palais de Carthage, les ministres de l’éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en charge également de la gestion du département des Affaires culturelles.
Cité dans un communiqué de la présidence , le chef de l’Etat Kais Saïed a tenu à souligner que les examens nationaux constituent une « ligne rouge à ne pas franchir », mettant en garde quiconque ose les saboter ou à en faire un objet de « marchandisation ».
L’entretien a également porté sur le projet de loi prévu au chapitre 9 de la Constitution du 25 juillet 2022 fixant la composition, les attributions et les modalités de fonctionnement du Conseil supérieur de l’éducation.
Dans ce contexte, le président Saïed a mis l’accent sur l’importance que revêt cette « institution de portée constitutionnelle, rappelant, que l’un des plus grands crimes commis contre le peuple tunisien depuis le début des années 90 du siècle dernier, les multiples révisions imprévisibles opérées sur fond de « considérations éminemment politiciennes ».
D’autre part, le président de la République a évoqué le dossier des enseignants et professeurs suppléants, mettant l’accent sur la nécessité de trouver des solutions définitives à la situation des enseignants et des professeurs suppléants sur la base de « critères objectifs » permettant de préserver leurs intérêts et ceux de leurs élèves.
Le président de la République a par ailleurs donné ses instructions en vue d’opérer une refonte des filières et spécialités scientifiques de l’enseignement supérieur qui n’offrent plus de perspectives aux étudiants en Tunisie mais qui en contrepartie laissent les diplômés du supérieur en proie à l’appétence des recruteurs étrangers ou au mal du désœuvrement.
Sur un autre plan, le président Saïed a plaidé en faveur d’une révision en profondeur de « la politique culturelle » du pays dans la perspective d’instaurer une « culture nationale » fondée sur une véritable liberté de pensée et de créativité et protège la société face à la platitude et l’extrémisme.
Un peuple privé d’une culture et éducation « nationales » est un peuple sans lendemain, a-t-il dit.