Le collectif de défense de Abir Moussi dénonce “les flagrantes irrégularités commises” dans le dossier de l’affaire

Le collectif de défense de la présidente du parti destourien libre (PDL) a appelé, vendredi, à l’ouverture d’une enquête “sérieuse”, se déclarant résolu à traduire en justice les responsables des pages suspectes sur les réseaux sociaux anticipant l’émission de mandats de dépôt contre Abir Moussi.

La position du PDL a été exprimée, vendredi, par Me Karim Krifa, membre du collectif de défense de Abir Moussi, lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti.

Me Krifa a ajouté que le PDL oeuvrera à “démasquer la partie qui gère ces pages et à vérifier si elles ont des relations présumées avec les autorités judiciaires”.

Il a également annoncé l’intention de son parti de saisir les sections régionales de l’ordre des avocats pour mieux “faire connaître l’affaire” de Moussi et décrier les flagrantes irrégularités commises” dans ce dossier.

Karim Krifa a également indiqué que le collectif n’a pas pu vérifier jusqu’à présent si le conseil supérieur provisoire de la magistrature (CSP) s’est saisi du dossier du juge accusé de falsification de procès-verbaux, soulignant que ce magistrat n’a pas été convoqué devant le conseil de discipline en raison de sa conduite irresponsable.

Il s’agit là d’une violation flagrante des articles 54, 56 et 16 du décret-loi portant création du CSP, a regretté Me Krifa, dénonçant à ce titre de nombreuses violations de procédure ayant entaché le dossier de sa cliente.

Il est regrettable, a-t-il dit, de voir la justice designer une personne qui n’a ni la qualité ni la compétence requise pour effectuer les tests techniques demandés par le juge d’instruction, affirmant que son collectif a déposé une plainte contre cette personne sans pour autant avoir une réponse à cet effet.

Face à ces violations graves et à répétition, Me Krifa a affirmé que son collectif est résolu à prendre l’attache de la présidence de la République par tout moyen laissant trace écrite aux fins de lui soumettre le texte de la pétition assortie des preuves de corruption.